Xhendelesse
L’origine du mot Xhendelesse est inconnue. On signale l’apparition du nom Skendrelach en 1313, qui aurait donné naissance à Xhendelesse.
Jusqu’à la fin de l’Ancien Régime, vers 1794, Xhendelesse faisait partie du Ban et de la paroisse de Soiron. La population, à majorité ouvrière, était principalement composée de mineurs, maçons et cloutiers. Peu de traces matérielles subsistent de ces anciens métiers.
L’église Saint-Alexandre
En 1803, Xhendelesse est séparé de Soiron. En 1805, une première église est dédiée à Saint-Alexandre. Jusqu’en 1860, Xhendelesse possédait le chef reliquaire de Saint-Alexandre, chef d’œuvre de l’orfèvrerie mosane de 1145. Il avait été offert par Dom Closset, frère du premier maire du village, qui s’était vu confier cette relique car les moines de Stavelot redoutaient le pillage de leur abbaye lors de l’arrivée des Révolutionnaires majoritairement français. Ce reliquaire est actuellement exposé au musée du Cinquantenaire à Bruxelles.
C’est en 1854 que l’église actuelle est construite selon les plans de l’architecte liégeois J. Ch. Delsaux. Elle a subi une restauration importante en 1977.
La salle communale Chapelier
Cette ancienne école et maison communale, avec en façade le « monument » aux morts des deux guerres, porte le nom de Chapelier, dernier bourgmestre avant les fusions. Elle est le lieu de nombreuses activités culturelles et festives.
La potale « Kronpire » ou « Kronpierre »
Cette potale fut érigée en 1754, comme l’indique l’inscription « P.P. les fidèle(s) Trépassé(s), 1754 ». Les anciens du village l’appelaient « li tchapele Crompire ». Crompire en wallon signifie « pomme de terre ». En fait, ce ne serait que la déformation du nom de son constructeur, un certain Pierre le Bancal, d’origine germanique. « Kron » ou « Crom », mot qui signifie courbe, bancal, et « pîre » n’est autre que Pierre.
La chapelle Adam
La première chapelle érigée par Adam Piromboeuf au 18ème siècle était située de l’autre côté du carrefour, au coin de la rue Trou du Bois. La chapelle actuelle, érigée en 1930, servait de reposoir lors de la procession du premier dimanche d’octobre. Elle conservait cinq statues en bois de facture populaire.
La Belle Pierre
En 1787, lors de l’achèvement de la chaussée de Soumagne à Herve, on construisit un pont sur le petit ruisseau du Cloris qui marquait la limite entre la Principauté de Liège et le Duché de Limbourg. On surmonta ce pont d’une borne frontière baptisée « Belle Pierre » sur laquelle on retrouve l’écusson de la Principauté de Liège. Deux théories s’affrontent : certains pensent que les écussons des deux pays étaient présents mais celui du Duché de Limbourg fut détruit par les révolutionnaires brabançons et d’autres affirment que celui de Limbourg n’a jamais existé, le duc de Limbourg n’ayant pas acquitté sa part des frais de construction du pont.