Herve
Herve, dont la forme « Arvia » est la plus ancienne que l'on connaisse et qui signifie « cours d'eau », aurait donc emprunté le nom d'un ruisseau dont il ne reste actuellement qu'un mince filet d'eau provenant des Six Fontaines et se déversant dans le Hac.
L’Hôtel de Ville
Le 8 août 1914, les Allemands incendièrent l'Hôtel de Ville, érigé en 1846. L’édifice actuel fut reconstruit en 1929. Sur le fronton sont gravées les dates MCMXIV - MCMXXIX (1914-1929) et le lion belge. Les deux métopes présentent deux blasons : l'un avec les armoiries de Herve, l'autre avec les outils du tanneur et du cordonnier (deux anciennes et importantes industries herviennes).
L’église Saint-Jean-Baptiste
Cette église est classée depuis 1934. La tour massive date du 13ème siècle ; ses murailles ont une épaisseur de 2,5 mètres à 3 mètres car elle faisait autrefois partie de la forteresse qui défendait la ville. L'église et le clocher, quant à eux, datent du 17ème siècle. Le clocher d'une hauteur totale de 49 mètres et dit de forme tors, a été fabriqué à partir de quelques vieux chênes centenaires provenant des forêts voisines. L'intérieur de cet édifice renferme quelques œuvres remarquables. Notons aussi les fonts baptismaux (1574) de style mosan et l'orgue (1672), instrument de qualité exceptionnelle.
L’ancien Collège Royal Marie-Thérèse
En 1777, sous l’impulsion de Marie-Thérèse d'Autriche, une école secondaire fut fondée à Herve, qui connut dès le début beaucoup de succès. Les études y étaient très poussées. A la Révolution brabançonne, en 1790, des troupes autrichiennes occupèrent le collège, qui servit successivement d'écurie, d'hôpital, d'école primaire, enfin de siège pour l'administration et la gendarmerie. Mais les habitants de Herve aspiraient au retour de ce collège. En 1838, l'œuvre si utile de Marie-Thérèse a retrouvé son ancienne prospérité. En 1909, le collège inaugurait une chapelle, de style gothique, dédiée à Notre-Dame de Lourdes. Son clocheton de 33 mètres de hauteur se dresse fièrement et agrémente le panorama de la Ville.
L’Hospice Sainte-Elisabeth
Un hospice existait déjà vers 1400. En 1855, l'hospice fut démoli pour être remplacé par une partie du bâtiment actuel, « partie » parce que, en 1810, une maison joignant l'hospice fut achetée par le hervien Henri Lecomte qui la fit démolir afin de construire un hôpital (l'hôpital Saint-Henri). Ces deux bâtiments sont aujourd'hui réunis. Ils sont occupés par la Maison de Repos gérée par le Centre Public d'Aide Sociale.
Les Six Fontaines
« Six Batches » est l'appellation wallonne de ces six bacs de pierre.
Une des nombreuses traditions concernant ce lieu rapporte que, durant une crise houillère, le curé-doyen Lys employait les mineurs sans travail pour percer la roche vers Battice et y découvrir des eaux alimentaires. Cette source découverte fut divisée en six parties :
« Lu batch à djvas » servait d'abreuvoir aux chevaux.
« Lu batch à pourcès » était destiné au lavage des porcs après le brûlage des soies.
« Lu grand batch » était utilisé par les lavandières.
« Lu p'tit batch » par les charcutiers pour le lavage des boyaux.
« Lu reû batch » était réservé aux usages domestiques.
« Lu batch Lecomte » doit son nom à une très ancienne famille hervienne qui ne buvait que cette eau réputée la meilleure.
Le Vieux Couvent
En 1676, quelques religieuses Récollectines vinrent s'établir à Herve. Elles furent reconnues comme institutrices ; l'instruction y était gratuite pour les enfants pauvres de la ville et des environs. Après un premier édifice en 1683, elles élevèrent un couvent et une église, en 1733, au sommet du Haut Tiège (rue Haute). Ce monument est classé depuis 1979.